Test du Zoemini S (Canon)

Mis à jour le 13 avril 2020
Appareil photo et Imprimante instantanée Zoemini S de Canon

Le marché de la photographie instantanée et des minis imprimantes est porteur, et de nouveaux acteurs entrent dans la course. C’est le cas de Canon, qui a mis au point plusieurs produits venant surfer sur cette vague, parmi lesquels le Zoemini S, qui tient à la fois de l’appareil photo et de l’imprimante pour smartphone. Voyons ce que ce modèle, son produit le plus abouti à date dans le domaine, a dans le ventre.

Cherchant probablement à se diversifier, et peut-être jaloux du succès de Fujifilm, qui domine assez largement le secteur de l’instantané, Canon a conçu récemment Les Zoemini C et S, deux produits qui se présentent à la fois comme des appareils photos instantanés et des minis imprimantes. Le Zoemini S, doté d’un appareil photo prenant des images dans une meilleure résolution, est la version la plus coûteuse des deux. C’est aussi la version que j’ai eue en main et dont je vous parle à présent.

Design

Intéressons nous tout d’abord au look du Zoemini S.
En découvrant le modèle pour la première fois, on est tout de suite surpris par sa petite taille. En le posant par dessus mon smartphone, j’ai constaté qu’il était certes plus épais, à peu près de même largeur, et surtout moins long. Il est donc très facile d’emmener le Zoemini S avec soi. Il rentre sans difficulté dans une poche, et ne prend qu’une place très modeste dans un sac. Un vrai bon point.
Le Zoemini est sorti dans quelques coloris différents : rose doré (plutôt girly), blanc perle ou noir mat. Sur la version rose, seule la face avant est colorée, les tranches et le dos sont blancs.

L’objectif, et la large surface réfléchissante qui l’entoure (un miroir pour les selfies !), occupent une bonne partie de la façade. L’ensemble est encerclé par un flash circulaire. Le tout est surplombé de la fenêtre du viseur. Le logo de la marque et le nom du modèle sont répartis respectivement dans les angles supérieur gauche et inférieur droit.

Le dos plutôt épuré du Zoemini S. Le design global est plaisant.

Le dos plutôt épuré du Zoemini S. Le design global est plaisant.

Sur le dessus, se retrouvent le commutateur on/off, le bouton de contrôle du flash, qui peut basculer sur trois positions différentes, et le déclencheur.

Sans surprise, la trappe pour le logement de la cartouche de films est accessible au dos de l’appareil. Dans la partie haute, se trouve le viseur, suivi sur la droite d’un bouton de choix de format, et d’un bouton reprint. Deux fonctions sur lesquelles nous reviendrons plus bas.

Une carte micro SD peut être introduite sous l’appareil pour étendre les capacités de stockage de celui-ci. La prise micro USB pour le chargement se situe juste à côté.

Les photos sont éjectées par une fente placée sur le côté et qui occupe la largeur de l’appareil.

L’appareil est plutôt joli, bien fini, et on le manipule avec plaisir.
Le Zoemini S offre deux modes de fonctionnement. Il peut être utilisé soit comme appareil instantané, soit comme imprimante pilotée via une appli smartphone.

Le Zoemini S comme appareil instantané

L’appareil photo est globalement simple d’utilisation. Une fois la batterie chargée, on allume l’appareil, on vise, on déclenche.

Le premier coup d’oeil à travers le viseur surprend un peu : avec son objectif de 25,4 mm, le Zoemini offre un champ très large, grand angle. On peut choisir entre deux ratios d’images : 3:2 (format rectangulaire de 2 × 3 pouces) par défaut, ou 1:1 (format carré de 2 × 2 pouces), via le bouton qui se trouve au dos. Dans le premier cas, l’image couvre la totalité du papier, dans le second, elle est calée sur la gauche. On sera tenté d’utiliser un cadrage vertical pour avoir une sortie sur papier se rapprochant du rendu polaroid, avec une bande blanche en bas. Le viseur intègre par ailleurs des repères correspondant à ces différents formats, qui vous guident pour la composition de vos images.

L'application Canon Mini Print offre pas mal d'options pour s'amuser.

L’application Canon Mini Print offre pas mal d’options pour s’amuser.

Le contrôle du flash, accessible sur le dessus de l’appareil, est relativement complet puisqu’il offre trois modes de fonctionnement : forcé, auto ou désactivé.

Attention, le Zoemini S s’inscrit dans la lignée des véritables appareils instantanés. Tout déclenchement donne lieu à l’impression d’une photo. Il n’est d’ailleurs pas possible d’utiliser la fonction d’appareil photo sans avoir chargé du film au préalable. On ne peut pas non plus enregistrer d’images sur la carte SD pour les imprimer ultérieurement. Des choix radicalement différents de ceux faits par Fujifilm sur ses modèles SQ20 et Instax Mini LiPlay, qui peuvent, eux, fonctionner comme des appareils numériques stockant leurs images sur mémoire.

Le lancement de l’impression, puis le processus d’impression lui-même, prennent un certain temps et peuvent rendre délicate l’utilisation de l’appareil dans un contexte très mobile. En balade ou dans la rue, il est assez contraignant en effet de s’arrêter et de s’abriter pour veiller au bon déroulement de l’impression et éviter tout choc perturbateur.

Pour ces raisons, on pourra préférer se servir du Zoemini avant tout comme imprimante, plutôt que comme pour appareil photo. L’impression à la maison est plus confortable, et ouvre d’autres possibilités.

Le Zoemini comme imprimante miniature

Le Zoe Mini peut aussi se piloter via une application Canon Mini Print, qui s’installe sur smartphone et se connecte à l’appareil en Bluetooth. Cette appli enrichit les fonctions d’appareil photo, car elle rend possible le déclenchement à distance, ainsi que l’ajout de cadres ou de filtres en temps réel.

Aussi et surtout, cette appli embarque une interface vous permettant de gérer l’impression de photos issues de votre téléphone. Il peut s’agir de tous types d’images se trouvant localement sur votre téléphone, ou d’images distantes, provenant des réseaux sociaux. Vous devrez vous connecter aux différents comptes sociaux que vous souhaitez lier pour accéder à ces images.

Deux impressions issues de fichiers en très bonne résolution. Celle de gauche, avec des contours bien définis, sort sans problème particulier. A droite, le dégradé du ciel est victime d'un effet d'escalier.

Deux impressions issues de fichiers en très bonne résolution. Celle de gauche, avec des contours bien définis, sort sans problème particulier. A droite, le dégradé du ciel est victime d’un effet d’escalier.

L’interface offre beaucoup de possibilités autour de l’édition de vos images. Au delà de la retouche à l’aide d’outils relativement classiques (contraste, luminosité, saturation…), des fonctions d’ajout de cadre, de dessin ou de texte par-dessus les images sont accessibles. Certaines de ces fonctionnalités s’identifient et s’appliquent facilement, avec fluidité. D’autres sont moins intuitives et demandent de s’y reprendre à plusieurs fois.

Il est possible de diviser une photo en quatre, ou même neuf parties, qui seront imprimées successivement, chacune sur une feuille de papier photo. Cette option, si elle vous permet de recomposer une grande image, est évidemment gourmande en papier en contrepartie.

Qualité des images et papier photo Zink

Vos meilleurs résultats seront obtenus à partir de fichiers en haute résolution, lancés depuis votre smartphone : éventuellement (et c’est un peu tordu) des photos prises avec un appareil numérique que vous aurez transférées sur la carte micro SD de votre téléphone.
L’imprimante s’en sort très honorablement avec des images présentant des zones de couleur très tranchées, bien définies. Sachez toutefois qu’elle a plus de mal avec les dégradés de couleur, pour lesquels des effets d’escaliers disgracieux sont susceptibles d’apparaître, restituant mal la subtilité des transitions. Un défaut que l’on peut constater dans l’impression d’un simple ciel bleu. Minime pour les uns, rédhibitoire pour d’autres.

La technologie et le papier ZINK™ sont très différents des films et procédés Instax :

  • Tout d’abord, les dimensions sont différentes : 5 x 7,6 cm, sans cadre ou marges préexistantes pour le papier Zink, contre 5,4 x 8,6 cm, marges comprises, pour le format Instax Mini. Si l’on exclue les marges, l’image de l’Instax Mini elle-même n’est que de 4,6 x 6,2 cm.
  • La photo n’est pas éjectée avant de se développer dans vos mains, mais sort progressivement, à mesure que se déroule l’impression. Le processus s’étale sur de longue secondes.
  • Le papier Zink est plus fin. Le dos est adhésif : on peut retirer une fine pellicule pour coller ses photos un peu partout. Sympa !

Verdict

Avec le Zoemini S, Canon vient clairement marcher sur les plates bandes de Fujifilm et de ses produits Instax les plus aboutis : les appareils SQ20, le tout récent Instax Mini LiPLay, et les imprimantes Instax Share. Le type de films et le processus d’impression sont suffisamment différents pour offrir une alternative intéressante aux produits Instax, même si certains défauts du Zoemini S ne manqueront pas d’en frustrer certains.

La meilleure approche pour tirer parti du Zoemini S est de le considérer avant tout comme une imprimante, offrant accessoirement des fonctions d’appareil photo…

Un des plus grands atouts du Zoemini S réside dans sa compacité.

Un des plus grands atouts du Zoemini S réside dans sa compacité.

Avantages et inconvénients du Zoe Mini S

On aime

  • Design agréable et soigné
  • Produit très compact
  • Qualité des impressions obtenues à partir de fichiers en haute résolution

On aime moins

  • Impossible de faire des photos sans avoir une recharge en place
  • Fonctions d’appareil photo peu convaincantes
  • Parcours et options dans l’interface parfois peu instinctifs
  • Impressions pas toujours exemptes de défauts

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